[i576]
DE LA VILLE DE PARIS.
357
DCLXXXI. — Remonstrances des s"s Deputez de Monseigneur, Frere du Roy
COMPARANS AU BuREAU DE LA VlLLE.
Responce de Messieurs de la Ville ausdictz s"s Deputez.
22 mars 1576. (Fol. 2g4 v°.)
Le vingt deuxiesme jour de Mars m vc soixante
pour le particulier des Sieurs Eschevins et de luy, il rendoit graces trés humbles à mondict Sieur le Duc de sa bonne volunté; et que après l'obeissance el service par eulx deubz au Roy, ilz rendroient tousjours audict Sieur Duc le service qu'ilz luy doibvent.
"Et quant au surplus, et mesmes pour le regard de la paix, laquelle lesdictz Sieurs Prevost des Mar­chans et Eschevins désirent comme trés necessaire, pourveu quc ce feust une bonne paix ct pour durer, ilz s'assuroient trés bien sur la bonté, du Roy et bonne volunte qu'il porle a son Estat et à son pauvre Peuple, qu'il en avoit trés bonne volunté, el que Sa Majesté y scauroit bien pourveoir et donner bon ordre; ct que de leur part ilz y tiendraient la main en tout ce qui leur seroit possible : esperans aussy que ceulx de Ia Nouvelle Religion ne demanderont condittions sy deraisonnables qu'elles puissent em­pescher une bonne paix el pour durer.
"lit quant aux missives quc ledict sieur dc La Nocque leur presentoit de la part de mondict Sieur C ; iceulx Sieurs Prevost des Marchans et Eschevins ont declairé qu'ilz ne les oseroient ouvrir sans le commen­dement du Roy; et qu'ilz ont tousjours de coustume dc ainsy le faire et observer, et les porter à Saditte Majesté, à laquelle ilz demanderaient congé de faire responce à mondict Sieur; et que, s'il Ieur estoit permis par Sadilte Majesté, ilz ne fauldroient dc faire responce à sesdittes Lettres avec toute humilité qu'ilz luy doibvent, et aussy que, s'il ne leur estoit permis par Saditte Majesté, mondict Seigneur les en excu­serait s'il luy plaisoit.n
seize.
Sont venuz au Bureau de la ville de Paris les sieurs de Beauvais, La Nocque, le sr de La Fin son frere, et aultres Depputez de Monseigneur le duc d'Allençon, Frere du Roy, vers Sa Majesté. Lesquelz ont remonstré, entre aultres choses, que ledict Sei­gneur Duc ne desirans riens plus que la paix et le repos en ce Royaulme, les auroit depputez pour venir trouver Saditte Majesté, affin de communicquer et conferer des moyens que ledict sieur Duc pensoit plus expediens pour y parvenir; à quoy ilz auroient trouvée Saditte Majesté bien disposée.          -
Mais d'aultant que cella regardoi t le bien commung de tous, et qu'il estoit trés nécessaire que chacun, tant en general qu'en particulier, y feist ce qu'il pourroict, ilz estoient venuz audict Bureau avecq congé et licence du Roy, de la part de mondict Sei­gneur le Duc, avecq Lettres dudict Seigneur ad­dressées à Messieurs les Prevost des Marchans et Eschevins de cesteditte Ville de Paris, qu'ilz auroient présentées ausdictz Sieurs pour les prier, conimc ilz faisoient bien affeclionnément, de vouloir comme Magislralz representans le Corps de lad. Ville capi-talle de ce Royaume, embrasser ceste affaire; les assurans, par lesdictz s" de Beauvais et La Fin que ledict Sr Duc portoit trés bonne volunté et affection à laditte Ville; avec plusieurs autres discours et propos.
Ausquelz sieurs Deputez Monsieur le Prevost des Marchans auroict faict responce que :
"Pour le Corps unniversel de la Ville, et encores
DCLXXXII. — Pour la solde des ii" Suisses. [Mandemens à certains Quarteniers.]
2 4 mars 1576. (Fol. 295 v0.).
#e par les Prevost des Marchans et Eschevins de la Ville de Paris.
"Sire Ambroise Baudichon, Quartenier de lad.
Ville, faites faire de rechef commendement, par voz Cinquanteniers ct Dixinicrs, at tous Ies bour­geois et habitans de vostre quartier taxez à la solde des deux mil Suisses, qu'ilz aient à porter ou cn-
C' Le texte des lettres du duc d'Alençon n'a pas été rapporté au Registre; on peul, admettre vraisemblablement qu'elles s'inspi­raient du même esprit quc la précédente missive adressée par le duc au Bureau, à la dale du 23 novembre 1575 : ci-dessus, art. DLXXXVII; de plus, cf. la noie 5 de la page 3o6.